Les dispositifs fiscaux pour investir en 2025

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En ce début de 2025, le paysage de la défiscalisation immobilière en France s’établit autour d’un nouveau cadre réglementaire. La disparition du dispositif Pinel, pilier historique de la réduction d’impôts liée à l’investissement locatif, force les investisseurs à explorer d’autres solutions pour optimiser leur fiscalité. Dans ce contexte mouvant, plusieurs dispositifs continuent d’offrir des opportunités attractives pour bâtir un patrimoine tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Que ce soit à travers le statut LMNP, la loi Denormandie ou encore la restauration patrimoniale via la loi Malraux, la diversité des solutions s’élargit. Ces dispositifs se combinent parfois avec d’autres mécanismes comme le déficit foncier ou les placements en SCPI fiscales, pour une stratégie fiscale adaptée aux profils variés des investisseurs. Ce dossier analyse finement les alternatives majeures pour investir en 2025, en prenant en compte les exigences légales, les caractéristiques des biens éligibles, et les bénéfices attendus sur l’imposition.

Le statut LMNP, solution privilégiée pour investir dans l’immobilier meublé en 2025

Le Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) demeure l’une des clés de voûte de l’investissement locatif en 2025, notamment pour ceux qui souhaitent profiter d’une fiscalité allégée tout en développant un patrimoine meublé d’après investissementstrategique.com. Ce statut présente plusieurs attraits fiscaux, au premier rang desquels figure l’amortissement comptable du bien et de ses charges, permettant de réduire significativement l’assiette imposable sur les revenus locatifs.

Ce régime est particulièrement approprié aux investissements dans les résidences de services. Les résidences étudiantes, seniors ou encore affaires sont plébiscitées car elles offrent une gestion locative externalisée et un avantage compétitif sur le marché. En effet, en confiant la gestion à un exploitant, l’investisseur bénéficie également d’une relative sécurité des loyers et d’un rendement stable.

Néanmoins, il faut noter que depuis 2025, l’amortissement pratiqué n’est plus neutre lors de la revente. En effet, il est désormais inclus dans le calcul de la plus-value immobilière, ce qui peut se traduire par une fiscalité plus élevée au moment de céder le bien. L’investisseur doit ainsi positionner son opération dans une vision à moyen ou long terme, en tenant compte de cette évolution.

Un exemple concret : Sophie, investisseuse avertie, a acquis en 2023 un appartement dans une résidence étudiante en LMNP. Grâce à l’amortissement, elle a réussi à neutraliser l’essentiel de ses recettes locatives sur ses déclarations fiscales. En 2025, bien qu’impactée par le nouveau calcul de plus-value, elle envisage de conserver son patrimoine, valorisé par la montée des loyers et la demande soutenue dans le secteur des résidences services.

La souplesse du LMNP s’exprime aussi dans la possibilité de cumuler ce statut avec d’autres véhicules de défiscalisation, comme l’investissement dans des parts de SCPI fiscales à vocation meublée. Cette diversification peut s’avérer être un levier pour réduire l’imposition presque à l’euro près et optimiser ses actifs immobiliers.

La prolongation du dispositif Denormandie, un levier de rénovation urbaine et fiscale

Depuis son lancement, le dispositif Denormandie s’est imposé comme un outil efficace pour encourager la rénovation de logements anciens dans les centres-villes dégradés. La bonne nouvelle pour 2025 est sa prolongation jusqu’à fin 2027, offrant une opportunité prolongée de bénéficier d’une réduction d’impôt substantielle dans l’ancien.

Ce dispositif s’adresse à des patrimoines à fort potentiel de valorisation, tout en revitalisant les territoires concernés. L’investisseur doit notamment s’engager à réaliser des travaux représentant au moins 25 % du coût global d’acquisition, dont l’objectif principal est l’amélioration énergétique du logement. Ces travaux doivent être confiés à des artisans certifiés RGE, garantissant ainsi l’efficacité énergétique et la qualité des rénovations.

Sur le plan fiscal, Denormandie propose des réductions allant jusqu’à 21 % du montant investi, calculées sur une durée de location obligatoire fluctuante entre 9 et 12 ans. Cette permanence sur la durée permet un accompagnement fiscal adapté, quelles que soient les fluctuations du marché immobilier urbain.

Outre l’avantage fiscal, le propriétaire contribue à la transformation durable des quartiers fragilisés, mode d’investissement qui donne du sens à l’acte patrimonial. François, investisseur à Tours, illustre parfaitement ce cas. Il a acquis un appartement dans un quartier ancien, en réalisant des travaux lourds financés à hauteur de 30 % du coût total. En plus d’une économie d’impôt non négligeable, son bien a vu sa valeur s’apprécier fortement, répondant à une demande locative robuste.

Il convient cependant d’être vigilant sur les plafonds de loyers et les conditions de ressources des locataires, qui demeurent contraignants, à l’instar du Pinel dans sa version résidentielle.

La loi Malraux, un dispositif d’exception pour valoriser le patrimoine et réduire ses impôts

Investir dans l’immobilier historique représente un segment à part, où le dispositif Malraux conserve toute sa puissance fiscale. S’adressant aux biens situés dans des secteurs sauvegardés ou protégés, cette loi récompense la restauration du patrimoine d’exception par une importante réduction d’impôt, pouvant atteindre 30 % des travaux réalisés.

Le champ d’application est strict : il faut que les immeubles concernés soient sous la protection des Architectes des Bâtiments de France et intégrés dans des quartiers dits à forte valeur patrimoniale. L’avantage fiscal s’inscrit dans une limite de 400 000 euros de travaux tous les quatre ans, ce qui peut générer jusqu’à 120 000 euros de réduction sur plusieurs années. L’absence de plafonnement dans le cadre des niches fiscales est un atout majeur pour les investisseurs très imposés.

Cette restauration est conditionnée à la mise en location pendant une durée minimale de neuf ans, une contrainte qui peut décourager certains acquéreurs mais qui garantit la pérennité de la rénovation et la valorisation à long terme du patrimoine.

Pour illustrer, Élodie, héritière d’un immeuble situé dans un quartier historique de Lyon, a entrepris d’importants travaux de rénovation sous le régime Malraux. Sa dépense de 300 000 euros en travaux a bénéficié d’une réduction d’impôt de 90 000 euros. En plus de préserver un bâtiment inscrit à l’inventaire, elle a consolidé un revenu locatif attirant et sécurisé.

Ce dispositif s’inscrit idéalement dans une stratégie patrimoniale mixte, combinable avec un investissement en nue-propriété ou encore en SCPI fiscales pour mutualiser les risques.

Le déficit foncier, un levier classique mais toujours pertinent pour réduire son imposition

Le déficit foncier reste une arme redoutable pour les investisseurs qui ciblent l’immobilier ancien à rénover. Ce dispositif permet en effet de déduire de son revenu global une partie des charges foncières générées par des travaux d’amélioration, dans la limite de 10 700 euros annuels. Cette limite peut être doublée pour les investissements portant sur la rénovation énergétique jusqu’au 31 décembre 2025.

Lorsque les charges excèdent les revenus fonciers, ce déficit foncier créé peut être imputé sur le revenu global, diminuant ainsi l’imposition immédiate du bailleur. Par exemple, un contribuable fortement imposé, situé dans la tranche marginale à 45 %, est susceptible de réduire son impôt de près de 5 000 euros par an grâce à ce mécanisme. L’effet de levier est donc considérable.

À travers cette méthode, le propriétaire valorise son bien par les travaux tout en amortissant fiscalement les efforts engagés. En revanche, ce dispositif ne s’applique pas aux revenus tirés d’une location meublée, ce qui fait du déficit foncier une excellente passerelle vers un patrimoine locatif traditionnel.

Un cas pratique : Marc, cadre supérieur, a acheté un appartement ancien à rénover à Dijon. En réalisant des travaux estimés à plus de 15 000 euros, il a pu enregistrer un déficit foncier qu’il a imputé sur ses revenus globaux, allégeant ainsi son imposition sur plusieurs années tout en redonnant vie à un bien qui a pris significativement de la valeur.

Ce levier peut s’intégrer à des stratégies plus globales, comme l’association avec la loi Denormandie ou Malraux, ou encore en complémentarité avec des placements financiers défiscalisant comme le PER ou l’assurance-vie, permettant d’articuler la gestion fiscale immobilière et patrimoniale.

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